vendredi 30 novembre 2018

Petite chanson de nuit.



(Saintes - Charente Maritime.)


Une nuance de douceur,
Une lumière, une chaleur
Qui fait parfois danser les ombres,
Le temps qui s’enfuit sans encombre
Dans le calme sûr de la nuit,
Indifférente à ce qui suit.
Le papier que la plume gratte
Au rythme des mots qui se battent
Pour fredonner cette chanson
Avec rimes comme raison
Si tant est vraiment qu’il en faille
Pour qu’au loin la chanson s’en aille
Retrouver celle ou bien celui
Que la légèreté séduit

                               ***

L'après-midi.




L’après-midi ferme ses rideaux de pluie
Sur cette rue avec sa mélancolie
Des fins d’automne en ces villes sans gaieté
Où les murs gris ne s’en laissent pas compter.

Les temps sont durs, on sent que l’hiver approche
Et il y a peut-être anguille sous roche ;
Où que l’on aille on ne voit qu’esprits chagrins :
On parle d’injustice et de malandrins…

L’après-midi s’en moque bien et n’écoute
Ni la rumeur, ni le murmure des gouttes,
Ni la colère, encore moins les discours,
Elle s’enferme à la toute fin du jour,

Elle s’enferme et ne veut plus rien entendre,
L’hiver est proche, elle sait à quoi s’attendre.
L’après-midi n’a que faire des badauds
Et de l’Histoire : elle a fermé ses rideaux.

                               ***

Les oiseaux du balcon.




Que de chants sont venus se percher un instant
Au coin de mon balcon lorsque le crépuscule
Adoucissait le ciel et la nuit qui l’attend.
Jugez si vous voulez tout cela ridicule,
J’en apprivoisai quelques-uns, vous les lisez,
Mais la plupart reprit son vol à tire d’aile
Et c’étaient les plus beaux. Il est bien plus aisé
D’arrêter un dindon qu'une vive hirondelle…

                               ***