jeudi 19 avril 2018

Un jour d'été.




Dans mon chant cette pluie d’été
Et les sociétés qui finissent,
Le mirage des libertés
Et les doutes qui m’envahissent ;
L’eau stagnante et saumâtre
Sur un store sous mon balcon,
Rêve d’hiver, un feu dans l’âtre
Et la fleur qui fut mon blason,
Le grincement d’acier du monde,
Les volets tirés doucement
Sur des congés et la faconde
Des gens qui vivent simplement,
Puis à nouveau le bruit des gouttes
A la cadence des jardins :
Je mêle au refrain que j’écoute
La foule des pensées sans fin.

                               ***        

mercredi 18 avril 2018

Au vent.




Le vent comme une parole légère
Qui sous le soleil évoque et suggère
A tous, tout ce que recèle un printemps,
De promesses, d’espoirs, de mots tentants
Que la dentelle neuve des feuillages,
Émue, reprend en chœur à son passage
Pour le redire aux grappes du lilas,
Des prés lointains aux jardins que voilà,
Le vent galant au langage de soie
Que partout l’écho répète ou dévoie,
Le vent savant aux mots faits à façon
Dans un riche tissus d’amour et de frissons,
Le vent follet qui découvre et démasque,
Allant, venant, virevoltant fantasque,
Fait ici compliment -je vous l’écris-
A tous amants et poètes compris.

                               ***

lundi 16 avril 2018

L'opuscule crépusculaire.



(Tréboul vu de Douarnenez - Bretagne.)

Aux feux dorés du crépuscule,
Peut-être un pincement au cœur :
Comme la vie est minuscule…
C’est un beau jour qui meurt
Aux feux dorés du crépuscule.

Les souvenirs, c’est ridicule,
Sont parfois teintés de rancœur,
On les entend chanter en chœur
Quand revient l’heure où tout bascule
Aux feux dorés du crépuscule.

Un plus sage en ferait, moqueur,
Autre chose que l’opuscule
Que je compose en chroniqueur
Aux feux dorés du crépuscule,
Peut-être un pincement au cœur.

                               ***