dimanche 30 septembre 2018

Somnolence.




Au milieu de la canicule
Il n’est pas question de bouger,
S’active qui se sent léger,
Pour moi j’attends le crépuscule.

La chaleur me ferme les yeux,
Dès lors il faut que je somnole,
Je ne saurais pas faire mieux
Pendant que les heures s’envolent…

Dire que j’écrivais ceci
A quelques semaines d’ici
Et midi glissait comme une ombre
Dans cette pièce fraîche et sombre

Alors qu’aujourd’hui le matin
Rattrape si vite en chemin
Le soir que tous deux se ressemblent
Et puis dans le froid l’aube tremble.

Par-dessus les jardins blanchis
Un soleil de cuivre indécis
Ne disperse pas plus les brumes
Qu’il ne sait réchauffer ma plume.

Et cette grisaille des cieux,
Ces arbres nus qui me désolent,
Ce froid qui s’insinue, odieux,
Malgré cache-nez ou étoles,

Tout me pousse à fermer les yeux
Et c’est ainsi que je somnole
Ne pouvant guère faire mieux
Pendant que la saison s’envole.

                               *** 
      

Un mot d'espoir.




Être ensemble un instant et se quitter de suite,
S’embrasser quelquefois pour mieux prendre la fuite,
Accueillir avec joie et quitter tristement,
S’aimer à la sauvette et sans s’aimer vraiment,
Puisque de nos élans rien ne subsiste ou dure,
Que le soir les emporte et que rien ne rassure
Du matin qui les suit, c’est aux mots qu’il me plaît
De confier notre espoir et j’en fis ce couplet.

                               ***

samedi 29 septembre 2018

Fin de journée.




La journée est presque finie,
La nuit tombe rapidement,
L’espace au moins d’un court moment
La douceur au calme est unie
Dans le déroulement
D’une indistincte rêverie.

Et puisque rien ne presse plus
Et puisque après tout rien ne compte,
Chacun s’y laisse aller sans honte ;
Accord tacitement conclu
Entre l’ombre qui monte
Et tel rêve, au hasard, élu.

On se croirait en équilibre
Entre l’éternel et l’instant ;
Tant pis si ce n’est pas autant
C’est un rien de bonheur qui vibre
Au moins et vous délivre
Un peu de l’âpreté des temps.

                               ***