mercredi 21 novembre 2018

Les vaissseaux de rêve.




Ma lampe de bureau comme un phare perdu
Dans la nuit qui l’entoure , océan de silence,
Où le ressac des jours finit et recommence ;
Quel navire emprunter pour ce voyage ardu
Quand les vagues du temps ont déjà, sur la grève,
Tant de fois rejeté tous les débris épars,
Misérables fragments de ces vaisseaux de rêve
Qu’armèrent nos espoirs pour tant de vains départs ?
Le phare dans ma nuit brille toujours, placide,
La vague suit la vague évoquant l’horizon ;
Quel navire d’ici quand ses cales sont vides
Ne repartirait pas même en morte saison ?

                               ***

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