C'est toi, tu le sais bien, qui m'inspire ces vers,
Au deuil de l'an passé c'est à toi que je pense,
C'est à toi que je dois le bonheur très amer
De voir ce que l'amour possède, en vain, d'immense,
Cet amour impossible et pourtant merveilleux
Que contre tout espoir nous avons en partage
Et malgré tout, je crois que c'est un don de Dieu,
Reflètant Sa grandeur et fait à Son image.
J'attends un autre jour sous je ne sais quels cieux,
Un grand vent qui demain chasserait les nuages,
Ou la voix d'une source aux mille éclats radieux
Dans l'or d'un grand soleil caressant ton visage.
Les censeurs me diront- gens chagrins et jaloux-
"Les poètes sont fous et les rêveurs stupides",
Je leur rétorquerai sur le ton le plus doux:
"Quoiqu'on fasse en amour, c'est l'Amour qui décide."
***