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mardi 28 avril 2020

Envoi.




Belle nuit, tu l’es moins d’être si solitaire.
Celle pour qui j’écris est demeurée au loin ;
Veille sur son repos et surtout prend bien soin
De calmer son souci sinon de l’en distraire.

Fais pour elle en mon nom tout ce que tu sais faire,
Offre lui ces parfums de campagne et de foin,
De rose et de lilas qui s’exhalent, témoins
De ces moments heureux, doux et crépusculaires.

Apporte lui le calme et la sérénité,
Ce voile de mystère et de légèreté
Qui monte des jardins et déguise les rues.

Pour elle évoque un songe aux couleurs de l’amour
Et si, par aventure, elle te semble émue
Dis-lui qu’en y rêvant je le fus à mon tour.

                               ***       

vendredi 14 février 2020

Revêche.




Cette nuit s’allonge revêche
Auprès des livres négligés,
Peine et fatigue sont de mèche ;
Cette nuit s’allonge revêche.

Ce sont de vieilles rimes sèches,
Ce sont de vieux couplets âgés
Aux accents d’inutiles prêches,

De pauvres strophes se dépêchent,
Pleines de vieux mots usagés ;
Cette nuit s’allonge revêche
Auprès des livres négligés.

                               ***     
  

lundi 10 février 2020

Au fond du jardin.



(Castel San Gimignano - Toscane - Italie.)

C’est une douce nuit d’été,
On entend bruire une fontaine,
Murmure d’eau qui vous entraîne
Aux rêves jamais racontés.

Il n’est que de savoir se taire,
Il n’est que de fermer les yeux
Car la fontaine parle mieux
Que tout ce que l’on saurait faire.

La nuit a conquis le jardin
Où le marbre d’une statue
Sourit, blafard, hors de la vue ;
L’eau chantonne au fond du bassin.

Peut-être la déesse antique
Qui dessous le feuillage noir
Habite la pierre impudique
S’anime-t-elle certains soirs ?

Quand la lune d’une caresse
Bleuit l’argent des oliviers
Et la vasque où frémit sans cesse
Le reflet vague des rosiers,

Peut-être qu’en l’allée déserte
La déesse et le vieux triton
De la fontaine, encore alerte,
S’aiment loin du qu’en dira-t-on ? 

                               ***