Amour, mon
bel Amour, n’irons-nous pas ensemble
Retrouver le
soleil et l’ombre de l’été
Et le bord
des ruisseaux où le feuillage tremble
Dans la
brise d’un jour mille fois raconté ?
Où marchions
tous deux quand la rose trémière
Comme les
nymphéas, sentant le soir venir,
Semblaient
sous nos regards s’ouvrir dans la lumière
Et dire
notre émoi pour mieux le retenir ?
Amour, mon
bel Amour, comme les beaux jours passent,
La neige est
arrivée et le froid de l’hiver,
Nous sommes
séparés, voici que l’an s’efface,
Nos
ruisseaux ont gelé, nos chemins sont déserts.
Si le regard
pouvait embrasser le printemps
Par-delà le
ciel gris où rien ne se devine,
Nous nous
retrouverions de lilas en glycines
A sourire à
nouveau sur les chemins d’antan.
Mais comment
donc savoir si la triste saison
Quand on ne
se voit plus n’est pas celle qui dure ?
Je nous
plains comme ceux que leur silence mure
Dans la
peine sans fin de jours sans horizon.
Amour, mon
bel Amour, comme les mots sont fades
De n’être
que des mots que la plume murmure
Pour bercer
un chagrin sans guérir la blessure
Qui nous
rend maintenant les jardins si maussades.
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