vendredi 29 mars 2019

Du sable.




Glissant comme le sable entre mes doigts
Voilà que se sont égrenées les heures ;
Les jours passés ne pesant plus leur poids
Glissent comme le sable entre mes doigts.

Au malchanceux autant que maladroit,
Des rêves faits aucun ne lui demeure ;
Glissant comme le sable entre ses doigts
Voilà que se sont égrenées les heures.

                               ***

vendredi 22 mars 2019

Chansonnette de printemps.




Mon chien est bien ébouriffé
Et moi je suis tout décoiffé,
C’est la faute du vent
Qui souffle dans ma garçonnière,
C’est la faute du vent
Ma douce enfant.

On y regarde le printemps
Émouvoir les chats de gouttière
Mais si les chats en sont contents,
A minuit c’est une glacière,
C’est la faute du vent
Ma folle enfant.

On s’y embrasse tendrement,
On y couche malaisément,
On y danse dans la poussière
Qui vole avec les jours au vent,
Mon Dieu, mon Dieu, quelle misère
Et c’est la faute du printemps,
Ma tendre enfant !

                               ***

Malgré tout.



Au plus profond des nuits
Il scintille une étoile,
C’est elle que je suis
Au plus profond des nuits.

Sur la mer court sans bruit
La blancheur d’une voile ;
Au plus profond des nuits
Il scintille une étoile.

                               ***      
 

mercredi 20 mars 2019

Le proscrit et la mer.




La mer lointaine et solitaire
S’attriste sans jamais se taire
De son rivage à l’horizon,
En cent regrets, mille oraisons.

Mon vers a la même grisaille,
Nulle autre amertume qui vaille
Que celle des flots où l’enfouir ;
Je n’ai pas lieu de me réjouir.

Pourquoi faut-il donc une aurore,
Un vœu, une espérance encore
Si le jour courtise la nuit
Après que les rêves ont fui ?

Sans fin gronde la mer immense,
La paix seule aime le silence
Mais l’on doit chanter son tourment ;
Tel se console qui se ment.

                               ***