mercredi 29 août 2018

Au retour.




Ne dis rien de la mer,
Oublie un peu le fleuve
Qui veux-tu qui s’émeuve
De ce que toi tu perds ?

Laisse au ciel ses nuages
Courant sur les embruns,
Et ses beaux paysages
A ta Loire en écrin,

A ce flot son rivage,
Son sable à l’océan,
A l’oubli ces ombrages
Et ce rêve au néant.

Du rocher à la vague
Jusqu’aux arches du pont
Le même écho divague
S’étonne et se répond.

Et que tu le saisisses
N’importe pas ou peu :
Délice avec cilice
Rime autant qu’il se peut.

                               ***        

mardi 28 août 2018

Fin Août.




Quand le mois d’Août tire à sa fin
Le matin sent déjà l’Automne,
Les fleurs languissent au jardin
Quand le mois d’Août tire à sa fin.

Et cette douceur qui couronne
Même les midis citadins
Et leurs avenues monotones
Prend des allures de regain
Quand le mois d’Août tire à sa fin.

Sur les marronniers autochtones
Teints de rouille et de parchemin
Le temps s’alanguit monotone ;
Les fleurs languissent au jardin.

Au bois murit la belladone,
La fougère au pied des sapins
Jaunit et le vent qui marmonne
Je ne sais quoi, fraîchit soudain ;
Je n’attends rien, rien ne m’étonne,
Trouvez-vous ces mots sibyllins ?
Quand le mois d’Août tire à sa fin
Le matin sent déjà l’Automne.

                               ***

Qu'en dira-t-on alors ?




N’appelez pas ceci des vers
Non plus qu’une plaisanterie,
C’est un peu de temps que je perds,
N’appelez pas ceci des vers.

C’est un délassement pervers
Pour une vieille plume aigrie ;
N’appelez pas ceci des vers
Non plus qu’une plaisanterie.

C’est encor plus mauvais qu’amer
Mais il se peut que j’en sourie,
C’est un peu de temps que je perds ;
N’appelez pas ceci des vers.

C’est ici que je mystifie,
C’est ici que je prends des airs
Jusqu’à ce qu’à la fin on crie :
N’appelez pas ceci des vers !

Comme j’entends tout de travers
Je dirai dans ma rêverie :
Quel compliment m’ont-ils offert ?
Et il se peut que j’en sourie.

                               ***