Dans le ciel
au crépuscule
La lune
pleine est d’argent ;
Je ne suis
pas son émule,
Tôt levé, plus
qu’indigent.
Dans le ciel
qui s’épure
Les oiseaux
chantent la nuit,
J’ai deux
trous à mes chaussures
Et le hasard
me conduit.
D’espérance
en espérance
Il ne reste
que la faim,
Au sans-toit
toujours l’errance,
L’errance
jusqu’à la fin.
Bonnes gens
faites l’aumône
A celui qui
tend la main,
Bienheureux
celui qui donne
Tant il
gagnera demain.
Voici que la
nuit venue
Chacun
retourne au logis ;
Le mien se
nomme la rue
Et l’encoignure
où l’on gît.
Accrochée
aux cheminées
La lune est
un louis d’or
Dont la
poussière arrachée
Me fait
rêver où je dors.