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vendredi 5 mars 2021

En ce moment.

 

 


 

Ce qu’il nous faut en ce moment

Ce ne sont que des chansonnettes,

Rien de sérieux évidemment,

Des ritournelles guillerettes

Pour passer le temps plus gaiement.

 

Deux ou trois couplets un peu bêtes

Sur un air un peu sautillant,

Un refrain que l’on garde en tête,

Que l’on retrouve en s’éveillant

Quand le matin n’est pas en fête.

 

Cela vous parle d’amourettes,

Cela vous parle du printemps,

Ou de la mer et des mouettes,

De Paris, de ses habitants

Ou du vent et des girouettes,

 

Des pommes et des poires blettes,

Des courges, des navets, enfin

Des crocs-en-jambe, d’arbalètes

Et puis de poivre et de sel fin :

Choisissez bien, je vous l’apprête.

 

                               ***       

mardi 2 juin 2020

Qui suis-je ?



Je suis ce que je suis, c’est tout,

Mais il s’en faut que je m’en vante

Car je suis en colère ou doux

Selon que le diable me tente :

Je suis ce que je suis, c‘est tout.

 

Bohême autant que rigoureux,

C’est d’ailleurs ainsi que je chante,

Je n’ai pas l’étoffe d’un preux,

Tout ce que je suis me contente

Mais il s’en faut que je m’en vante.

 

Ne jugez pas à la va-vite,

Sans me connaître peu ou prou,

D’un accident tenez-moi quitte,

Mon caractère a ses à-coups

Car je suis en colère ou doux.

 

Suis-je si différent de vous ?

Nous gravissons la même pente,

Comme des sages ou des fous,

Comme des saints -mais là j’invente-

Selon que le diable nous tente.

 

L’âne frotte l’âne et le loup,

Lorsque l’occasion se présente,

Mange un mouton plutôt qu’un chou,

Pardonnez-moi si je plaisante ;

Je suis ce que je suis : c’est tout !

 

                               ***

dimanche 31 mai 2020

Dans ma cuisine.



Cette après-midi-ci je suis

Dans les fumets de ma cuisine,

Simple à défaut d’être divine,

Bonne peut-être si je puis.

 

Mais puisque l’on revient chez moi

C’est qu’on l’aime un peu j’imagine,

Bien que quelquefois j’y devine

Plus d’éducation que de choix.

 

Déjà mon repas se dessine

Et voici l’instant redouté :

Le jugement, je vais goûter

Et voir s’il faut que je l’affine.

 

Un rien de trop vous coûte cher,

L’œuvre n’admet pas la rature,

Succès ou bien déconfiture,

Ici tout se gagne ou se perd.

 

                               ***