(Anzy-le-Duc.) |
Il dort ici
des souvenirs
Que je
retrouve avec plaisir
Et presque
autant de rêveries,
D’amusements,
de fantaisies.
Je reviens n’ayant
rien perdu,
Je le crois,
de ce que je fus,
Et cependant
le temps qui passe
Me fait
autre à la même place.
Je vois ce
qu’autrefois j’ai vu,
Je m’y
reprends : il n’y est plus.
Ce sont
pourtant les mêmes choses
Qui m’y
plaisent et me reposent
Et dans mon cœur je tisse un lien
Du jour
présent aux jours anciens
Afin qu’ils rient
et s’interpellent,
Se comparent
et s’entremêlent,
Qu’ils se
rassurent du regard :
Il n’est
jamais ni tôt, ni tard ;
On ne perd
que ce que l’on quitte
Lors de ma
prochaine visite
D’ici
cinquante ou soixante ans
Je pourrai vous
en dire autant.