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lundi 20 mai 2019

Un amour de grenouille.




Au crépuscule, énergiques et mélodieuses,
Dans les étangs aux roselières insidieuses,
Les batraciens à grands croassements que veux-tu,
Se font la cour, bruyants, passionnés et têtus ;
Dans la nuit qui s’installe, à l’heure où tout se brouille,
Quel grand vacarme font les amours des grenouilles !
Aigre bruit de crécelle ou bien crépitement,
Raclement, ronflement ou bien éclatement
Éveillent les échos ; on admire la gamme
Dont usent ces Messieurs pour séduire ces Dames…
Nulle timidité non plus dans l’expression,
La puissance du chant mesure la passion,
Chacun veut faire mieux et toutes se surpassent ;
La grenouille en amour hait fort les messes basses,
C’est un animal franc, merveilleux, attrayant
Mais, pour qui se repose, un petit peu bruyant.

                               ***

mardi 5 février 2019

Toujours et encore.



(La Loire à Beaugency.)
C’était au bord du fleuve Loire…
Il faut bien que j’en parle encor,
Je n’ai guère que ma mémoire
Où puiser comme en un trésor.

J’en parle un peu comme on se berce
En chantonnant un vieux refrain,
Un de ces refrains qui traversent
Les jours affligés ou sereins.

Le refrain d’un fleuve qui passe
Sous les blanches arches des ponts
Au gré de ses reflets fugaces
Entre méandres et sablons.

Ai-je toujours besoin de croire
Ce que les étés d’autrefois
Me racontaient de mon histoire
Quand ils me parlaient à mi-voix ?

Le vent et l’eau bruissent sans trêve,
Ils reprennent les mêmes mots,
C’est le même chant qui s’élève,
Le même que j’appris si tôt,

Prophétique ou bien illusoire,
C’était au bord du fleuve Loire.

                               ***      
 

vendredi 30 novembre 2018

Les oiseaux du balcon.




Que de chants sont venus se percher un instant
Au coin de mon balcon lorsque le crépuscule
Adoucissait le ciel et la nuit qui l’attend.
Jugez si vous voulez tout cela ridicule,
J’en apprivoisai quelques-uns, vous les lisez,
Mais la plupart reprit son vol à tire d’aile
Et c’étaient les plus beaux. Il est bien plus aisé
D’arrêter un dindon qu'une vive hirondelle…

                               ***

dimanche 25 novembre 2018

Danser.




Que j’aie raison ou que j’aie tort,
S’il faut aller, allons encor
Danser une chanson aux lèvres
Et qu’importe le monde en fièvre,
La tristesse de l’océan,
Le cri lointain de la tempête.
Puisque se taire est malséant
Voici l’hymne et la psalmodie,
A l’unisson, a capela,
-A quelle voix, ma voix unie ?-
Et ma vie est ce que voilà !
Qu’importe après tout qui m’appelle,
S’il faut aller, allons encor ;
Dessus la plume, une étincelle,
Mais si l’un veille, l’autre dort…
Réveillez-vous de la paresse,
Réveillez-vous de l’abandon,
Le temps s’enfuit, le temps me presse,
Que faites-vous sous l’édredon ?
Ah, que votre sagesse est mièvre !
Que j’aie raison ou que j’aie tort,
Une chanson au bord des lèvres,
Allons, venez danser encor !

                               ***