samedi 29 août 2020

Souviens-toi !

 

 


 

Le Temps, quoiqu’on fasse, grignote,

La fin finit par advenir ;

On sait que la dernière note

Ne se peut très longtemps tenir.

 

Si je sens bien que je radote,

D’autres avant que de finir

Sous une croix, dessous la motte,

L’ont fait qu’il ne faut pas honnir :

Le Temps, quoiqu’on fasse, grignote.

 

On voit ainsi l’esprit ternir

Et la beauté, dessous la cotte;

Mon déclin dit votre avenir :

Qu’elle soit païenne ou dévote,

La fin finit par advenir.

 

                        ***     

 

 

jeudi 20 août 2020

Dehors, dedans.

 

 

 

Le soleil était-il de la partie ?

Sur le chemin, je crois, oui, plus ou moins,

Mais de retour -par quelle fantaisie ?-

Dans ma maison je n’en retrouve point.

 

L’été, dehors, se mâtine d’automne

Mais au foyer règne déjà l’hiver

Et la nuit tombe, il n’y a plus personne ;

Je me souviens des bois tissés de vert,

 

D’un soleil jeune au désir de caresse,

De la douceur du murmure du vent,

D’un arc-en-ciel en guise de promesse ;

Je m’en souviens, j’y repense souvent.

 

Je sais encore, hélas, bien d’autres choses,

Dehors, déjà, l’été touche à sa fin,

Il me redit ce que dure la rose

Et qu’en hiver on la désire en vain.

 

                        ***