mercredi 24 juillet 2013

Facettes de l'été.



 
 
 
 
Je termine ma sieste et je me dis; "allons,
Ne faut-il pas, au moins un peu, que je travaille ?"
Des trottoirs gris il monte une chaleur de plomb
Et le ciel flambe aux toits comme flambe la paille,
La tuile rutilante et la brique de feu
De leurs alignements qui dominent les rues
Réverbèrent l'été, violent et voluptueux,
Où s'enfoncent tout droit de longues avenues.
Est-il une campagne aux peupliers ombreux
Où la rivière rêve à des baigneuses nues,
Où le vent et le flot murmurent bienheureux,
Le refrain alterné de strophes inconnues,
Où l'ombre peint l'amour au poli des galets
Dans les reflets de l'eau que sa fraîcheur enchante,
Où le sable scintille au jeu doux et muet
De la lumière d'or et des ombres dansantes ?
 
                             ***
 
 

 

 

vendredi 19 juillet 2013

Ombre et lumière.







Ombre et lumière sur la mousse
Dansent au bois l'après-midi,
Quel désir attire et repousse
Les mots que nous n'avons pas dits ?

Quel sentier mène à la clairière
Où nos jours nous ont précédés
Et lequel autre à la chaumière
Dont le seuil est abandonné ?

L'été n'a plus votre sourire
Où donc ai-je perdu le mien ?
Je ne saurais pas vous le dire,
Le terme est fait de tous ces riens.

Les lys dans le jardin se fanent,
Vous ne pouvez y retourner,
La serrure sans clé condamne
Tous ceux qui l'ont abandonné.

Il vient un soir de lune rousse,
Jamais ma chanson n'a trahi;
Ombre et lumière sur la mousse
Ont dansé tout l'après-midi.

                    ***

mardi 2 juillet 2013

Les Quatre Routes.



 
 
 
Au croisement de quatre routes
Je me suis assis un instant,
Ce n'est pas que marcher me coûte
Mais il faut savoir où l'on tend.
 
Sur quatre laissons la première
Par laquelle je suis venu:
Pourquoi retourner en arrière
Et voir ce qu'on a déjà vu ?
 
Quant à la seconde elle mène
Vers la pénombre des forêts,
Mais aujourd'hui l'ombre me gêne,
Tous les sous-bois ne sont pas gais.
 
Quant à la troisième elle gagne,
Montant au travers des rochers,
L'aridité de la montagne,
La douceur ne peut s'y cacher.
 
La quatrième suit la plaine
Au fil des champs et des vergers,
Elle m'a dit: " je suis sereine"
Et je m'en vais m'y engager.
 
              ***
 
 


L'Heure des Nénuphars.





Dessus cet étang paisible,
Glisse un mauvais temps serein,
Quelques gouttes invisibles
Tambourinent leur refrain.

Fleurs d'une blancheur à part,
Feuilles dessinées au trait,
Le temps s'écoule en reflets,
A l'heure des nénuphars.

La rive où les ombres tremblent
Murmure aux herbes bavardes
Des rêves qui leur ressemblent,
Des secrets que nul ne garde.

L'été fuit au fil de l'eau,
Nymphéas et cardamines,
Anémones, nélumbos
Y fleurissent ma comptine.

               ***