dimanche 25 novembre 2018

L'entende qui voudra.




Je suis venu, je vis, je m’en vais et je passe,
Argent, savoir ou biens, c’est en vain qu’on amasse ;
Le pouvoir conquis hier, vous le verrez demain,
Ne demeure pas plus que le sable en nos mains.

Plus encore que nous, les mots sont éphémères
Et de peu de portée et pourtant en leur sein
L’écho d’un au-delà quelquefois se libère,
Vous faisant évoquer on ne sait quel dessein.

A la fois un projet et comme une promesse,
A la fois découverte et pourtant déjà-vu,
A la fois une angoisse et comme une allégresse,
Et bien plus qu’un espoir qu’on craint de voir déçu.

Nous sommes assez peu, nos mots sont peu de choses
Et nous sentons pourtant que cela n’est pas tout,
Que si le monde ment et que si l’homme pose,
Nous avons pris ailleurs un autre rendez-vous.

Et si ce que je dis doit en faire sourire
Quelques-uns parmi vous ou se fâcher certains,
Puisque je l’ai vécu j’ai voulu vous l’écrire
Un peu comme un veilleur annonce le matin.

                               ***

Aucun commentaire: