mardi 19 mars 2013

A qui veut bien le lire.



Tristesse d'un monde sans Dieu
Où seule règne la matière,
D'une terre privée des cieux
Et de jours privés de lumière.

La raison mesure de tout
Est veuve de toute espérance
Et nous rapetissons beaucoup
De n'être qu'une intelligence.

Qui justifiera la beauté
Par un raisonnement logique ?
Chacun choisira son côté:
La rose ou les mathématiques...

Ce que je fais est sans valeur,
Je n'ai ni force, ni durée,
Si je n'adorais le Seigneur
Ma mort serait désespérée.


mercredi 6 mars 2013

Chanson d'Ivrognes.



 
 
 
Les premiers furent beaux, les derniers que sont-ils ?
Ce qu'ils peuvent, je crois et grossiers ou subtils,
A nos amours, ma mie, à nos amours ma belle,
Hier se moque de nous et demain nous appelle.
 
Un verre de Bourgogne, un verre de Bordeaux,
Pour leur robe de joie au rubis sans défaut
Dans l'éclat du cristal où danse toute gloire...
Nous chanterons à deux comme on chante après boire.
 
Point de façon, ma mie, à l'heure du couchant
Nous bercerons le soir aux refrains de nos chants
Et nous rirons tous deux de toutes nos tristesses,
De la loi, du destin et même de l'ivresse.
 
Nous rirons de nos nuits, nous rirons de nos jours,
Des corbeaux sur les champs, des poules dans la cour,
Des châteaux indigents et des nobles chaumières,
Du sage - qu'il gaspille ! - et du fou - qu'il conquière ! -
 
Les premiers furent beaux, les suivants que sont-ils ?
Qui sait ? Mais le dernier achève notre exil !
 
                          ***