vendredi 10 décembre 2021

Printemps qui rit, Printemps qui pleure.

 

 


 

J’aurai vu le Printemps qui rit,

J’aurai vu le Printemps qui pleure,

Je crains que le prochain m’écœure

Mais tout n’est pas encore écrit.

 

J’ai connu des choses sans prix

Dont quelques unes me demeurent

Et j’ai vu le Printemps qui rit.

 

Ces derniers temps il dépérit

On m’a même dit, tout à l’heure,

Qu’il est bien possible qu’il meure,

J’en suis triste mais peu surpris.

J’aurai vu le Printemps qui rit,

J’aurai vu le Printemps qui pleure.

 

                ***       

La table est mise.

 

 


 

A quelle heure dînerons-nous ?

-Je vais ouvrir un vin de Loire-.

Pourquoi ? Voulez-vous le savoir ?

Il me rend gai et voilà tout.

 

Profitez des moments heureux,

Il en est peu ;

Ce jour s’éteint,

Le lendemain est incertain.

 

Venez vous asseoir avec moi

Et nous bavarderons ensemble ;

Dehors il pleut et il fait froid,

On dit que les corbeaux s’assemblent.

 

Profitez des moments heureux,

Il en est peu ;

Ce jour s’éteint,

Le lendemain est incertain.

 

Nous pourrons parler de l’amour,

De peinture et de poésie

Ou tout à notre fantaisie

De philosophie et de nous.

 

Profitez des moments heureux,

Il en est peu ;

Ce jour s’éteint,

Le lendemain est incertain.

 

En devisant jusqu’au matin

L’esprit du vin uni au nôtre,

Comme avant nous l’ont fait tant d’autres,

Nous transformerons le destin.

 

Profitez des moments heureux,

Il en est peu ;

Ce jour s’éteint,

Le lendemain est incertain.

 

Vous voyez que la table est mise,

Les chants chasseront les rumeurs,

Ce soir un sourire est de mise,

On vous le rendra de bon cœur.

 

Profitez des moments heureux,

Il en est peu ;

Ce jour s’éteint,

Le lendemain est incertain.

 

                               ***       

mercredi 8 décembre 2021

L'entracte.

 

 


 

Au soleil du premier matin

Sourions à la solitude

Car c’est le moment opportun

De retrouver ses habitudes.

 

La table est sans conversation

Et toutes les pièces sont vides ;

En matière d’occupations,

Ma foi, que le hasard décide.

 

Je laisse le temps s’écouler

Et fais la planche à sa surface,

Voici les soucis envolés

Et que le silence remplace.

 

Tout près du silence, à côté,

S’en venant reprendre leur place:

La paix et la sérénité;

Hier est mort sans laisser de traces.

 

Pour vous qu’en sais-je ? mais pour moi

Ce jour est un jour de liesse :

Les entractes sont quelquefois

Le plus réussi de la pièce.

 

 

                               ***