dimanche 25 août 2013

L'été décline.



 
 
 
L'été décline doucement
Aux champs damés d'ocre et de paille,
Jour et nuit vont inversement;
Les ombres grandissent de taille.
 
Aux verts de mêle un reflet d'or,
Déjà quelques roux apparaissent
Ici ou là, cernant le bord
D'un feuillage où le vent paresse.
 
Les prés fauchés sentent le foin,
On voit fleurir les digitales
Le long des bois, de loin en loin;
La rose effeuille ses pétales.
 
La fraicheur s'en revient au soir,
Le petit matin la prolonge,
On y peut même apercevoir
Un voile de brume et de songe.
 
Autrefois, à ce moment là,
Je sentais approcher l'école,
Et le bonheur qu'elle voila,
Encore aujourd'hui, me désole,
 
De n'avoir pas été vécu
Au moins autant qu'il pouvait l'être
Mais je n'ai plus été déçu
Depuis que je suis mon seul maître.
 
Et tant pis pour le marronnier
Qui perd au vent ses feuilles mortes
Et pour les jours aux mots confiés
Que l'encre des pages emporte.
 
Tant pis si midi maintenant
N'a plus toute sa gloire entière,
Si tout le long de la rivière,
Sans bruit, flâneur et nonchalant,
L'été décline doucement.
 
              ***
 


vendredi 2 août 2013

Que Faire ?



 
Un matin frais se lève,
Que ferai-je aujourd'hui ?
Mes vieux soucis font trêve,
L'incertitude a fui,
Un matin frais se lève,
Que ferai-je aujourd'hui ?
 
Irai-je par les rues
En chantonnant cet air
Aux notes inconnues
D'un poème à l'envers;
Irai-je par les rues ?
 
Ecrirai-je des mots
A la flamme fugace
D'un amour sans repos
Afin que le temps passe;
Ecrirai-je ?
 
Non, j'irai nettoyer,
N'est-ce pas plus utile
Que d'ainsi versifier
Sur des thèmes futiles ?
Non !
 
          ***