Sonnet des jours amers où le temps a
passé
Ainsi que fuit la mer effaçant sur la
plage
Le nom de nos amours et lassant le
courage
De nos espoirs anciens trop longtemps
pourchassés.
Poème des bonheurs et des lieux
délaissés
Dont la rime est caduque et dont les
mots enragent
De n’être qu’un reflet mélancolique
et sage
Des passions de jadis et de tourments
glacés.
Cendres que ces mots-ci que le vent
froid disperse
En l’hiver de nos cœurs, sur nos
lèvres qu’il gerce ;
Il ne reste plus rien d’un éphémère
été.
Tant de force et d’ardeur pour si peu
de poussière,
Il faudrait en sourire ou mieux, le
méditer,
Je suis bouleversé que vous en soyez
fière.
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