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dimanche 15 décembre 2024

Renouveau.


 

Revenons à nos vieux chemins

Qui cheminent leur insouciance

Pour s'en aller sans impatience

Glaner de vagues lendemains.

 

Redressons à nouveau la tête

Pour examiner l'horizon,

Vieille habitude aux jours de fête;

Nous en payerons la rançon.

 

Il est possible que l'on s'use

Autant et plus que ses souliers,

Qu'importe ! Et puis je m'en amuse,

Je vais sans me faire prier.

 

On sourira de ces images

Des mots trop souvent formulés

Qui me berceront au passage

Jusqu'où, pourtant, je veux aller.

 

Ne pensez pas "pèlerinage "

Où, moi, j'écrirais "renouveau",

Ou tournons chacun une page

En sens contraire s'il le faut.


vendredi 6 décembre 2024

Sauter le pas.


 Les beautés de l'automne ont à sauter le pas,

C'est par dessus l'ornière et les flaques de boue.

Étrange! Un vent d'autan caresse encor ma joue;

L'absence a des douceurs qui nous sont un appât.


Qu'il ne soit plus question de tout ce qui chemine,

A la peine, oui mais, libre de mouvement;

Des orages non plus et pas même du vent,

Ce vieux menteur si cher aux âmes pèlerines.


Savez-vous un rempart que rien ne désagrège?

Vous trouverez des mots qui fissurent la nuit.

Qui voudrait en chercher et venir où je suis?

Si demain doit renaître, il se pourrait qu'il neige.


Il faut sauter le pas et le saute qui peut.

Qui ne le pourra pas, par malheur, qu'il demeure

Où, quelque soit son titre, on demeure bien peu.

Qui donc choisit

                        Celui qui rit ?

                                            Celui qui pleure ?

                                                                       Celui qui vit ?

                                                                                            Celui qui meurt ?

lundi 7 décembre 2020

Sachez entendre.

 

 

Si l’amour n’en fait qu’à sa tête,

A faire l’ange on fait la bête ;

Sachant comment finit la fête

Qu’elle soit aperte ou secrète,

Quand on est sage qu’on s’apprête

A la quitter : sot qui s’entête !

 

Je sais, je dis, sachez entendre,

Prenez ce qui se pourra prendre,

Après la flamme vient la cendre.

 

Profitez des beaux jours d’été,

Fruits de jeunesse et de beauté,

Libres dons de  prospérité,

Souvenez-vous qu’ils sont comptés

Et qu’on ne peut les arrêter

Ou bien les mettre de côté.

 

Je sais, je dis, sachez entendre,

Prenez ce qui se pourra prendre,

Après la flamme vient la cendre.

 

Qu’il vienne un premier jour d’automne,

J’en vois bien trop qui s’en étonnent,

Ce temps promet plus qu’il ne donne.

Dites-moi pourquoi je raisonne,

Pourquoi j’avertis et sermonne

Puisque à la fin le temps ordonne ?

 

Je sais, je dis, sachez entendre,

Prenez ce qui se pourra prendre,

Après la flamme vient la cendre.

 

                               ***


 

mercredi 11 novembre 2020

Des automnes.

 

 


 

Il est un automne du temps,

Il en est un autre de l’homme,

Tous deux semblables ou tout comme

Dont je me tiens pour mécontent.

 

Contre chacun je récrimine

A ma façon et tout autant,

Tous deux s’en viennent apportant

Ce que sans peine l’on devine,

 

Dont je me tiens pour mécontent.

 

Le pire est le plus important :

Tous deux prédisent un autre âge

Semblablement d’ordre et d’usage,

L’un durable et l’autre pas tant

 

Dont je me tiens pour mécontent.

 

Il est un automne du temps,

Il en est un autre de l’homme,

De ceux de l’un l’autre est la somme

Que l’on ne vit qu’en décomptant

 

 Dont je me tiens pour mécontent.

 

                               ***

 

 

mardi 7 avril 2020

Rêveur impénitent.



(Chambord- Le pont sur le Cosson  - Loir et Cher.)

Rêveur impénitent au bord d’une rivière
Qui jamais ne s’arrête et qu’on nomme le temps,
Admirant une feuille, contemplant une pierre,
Ma joie se renouvelle et croît à chaque instant.

Nul ne m’enlèvera la naïve innocence,
Le goût de découvrir avec l’étonnement,
Le bonheur de rêver non plus que l’espérance,
Ni le plaisir sans prix de vivre ouvertement.

Benoît admirateur d’une ombre sur le sable,
Des embruns dans le vent, d’un reflet sur l’étang,
Je vais à ma façon, je reste insaisissable
Et je terminerai rêveur impénitent.

                               ***