Il n’y a
plus grand-chose à raconter
En ces beaux
jours d’un monde si moderne ;
Toutes les
mines sont propriété
De la
finance, au fond de leurs cavernes
Les pauvres
nains sont morts de faim,
Quant aux
dragons, plus aucun ne s’envole
De peur de
percuter, même aux confins
Du ciel, la
ferraille qui caracole
Dans tous
les sens au-dessus de nos toits.
Tous les
enfants croient qu’une « bonne fée »
Est une
ménagère agile à en rester pantois,
Agile et
plus ou moins bien attifée,
Que les
trésors sont tous chez les banquiers
Et qu’un palais
ressemble à l’Elysée.
Aucun ne
sait ce qu’est un chevalier,
Les
princesses sont métamorphosées
En
chanteuses ou pire quelquefois,
On abat les
forêts, les châteaux se visitent
Et si vous
parlez d’hommage et de foi
Eh bien, c’est
la cuisine qui s’invite :
Les plus
doués penseront au pâté.
Le
prospectus devient littérature,
Après quoi,
devant tant de forfaitures,
Que
voulez-vous qu’on ait à raconter ?
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