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vendredi 4 octobre 2019

Le rêve des vieilles gens.



(Strasbourg - Église Saint-Paul.)

Les vieilles gens rêvent de chaleur et d’antan
Dans le froid de l’hiver où s’est figé le temps ;
Dans le grand parc désert du bon vieux temps
Les vieilles gens emmitouflés de mémoire et « d’avant »
Que l’on voit assis sur un banc
Rêvent d’une beauté qui fut
Et qui ne sera jamais plus
Et puis s’en vont en soupirant,
Émus,
Dans le froid de l’hiver où s’est figé le temps.

                               ***

lundi 28 janvier 2019

Comparaison mélancolique.




Il rêvait sur ses souvenirs
D’un temps passé depuis longtemps
Mais tout finit par se ternir,
Le bon, le mauvais, tout autant.

Il ne cessait de se relire,
La mélancolie a son charme :
Ici l’on esquisse un sourire
Et là on écrase une larme.

Il se trouvait assez âgé
-Lui-même aurait plutôt dit « vieux »-
Et le siècle bien trop changé
Pour imaginer faire mieux.

Il regardait par la fenêtre
Le jour monter et redescendre
Mais se souvenir est à l’être
Ce qu’à la charpente est la cendre.

                               ***        

dimanche 7 octobre 2018

Deux automnes.




Automne d’une époque, automne de mon âge,
Certes sans prophétie, attente ni partage,
Automne somptueux, automne des jours gris
Et des brouillards, depuis longtemps je l’ai compris.

Si chacun sait le nom des lendemains en route
Nul n’en connaît la trame et pas plus ce qu’ils coûtent,
Aux bois effeuillés d’or un dernier soleil roux ;
Demain se dit « hiver » comme on dirait « écrou ».

Que m’importe après tout les lendemains du monde,
J’en ai tant vu passer, reflets au fil d’une onde
Au cours imprévisible et toujours plein d’attraits
Où mon ombre a glissé ; qui la reconnaîtrait ?

Automne de la pierre où la mousse viride
Ne s’inquiète de rien, qui de rien ne décide,
Automne du vignoble en habit brodé d’or,
Boutonné de vermeil sur l’usure d’un corps,

A qui ne le sait pas, qui dira sans ambages
Qu’il est à d’autres jours, d’autres fous, d’autres sages ?
Laissons le temps au temps, aujourd’hui m’est si doux
Qu’en l’écrivant je crois qu’il doit suffire à tout,
Une fois oubliés mensonges et mirages :
L’automne d’une époque et celui de mon âge.

                               ***