mercredi 1 février 2017

Le Bois.





Ils se sont perdus dans un bois
Si sombre qu’à peine on y voit
Et dont l’épaisseur sans limites
Semble interdire qu’on le quitte.

Un bois de silence et de nuit
Où rien ne bouge, où rien ne luit,
Un bois creusé de fondrières
Qui ne connaît pas de clairières,

Qui ne connaît pas de chemins,
Pas de sentiers et pas de fin,
Ni d’espoir, ni rien qui console,
Pas même un souvenir frivole ;

Un bois désert, un bois sans fond,
Un bois fait pour tourner en rond,
Un bois pour buter sur les pierres,
Aller chuter dans un ravin
Ou s’égarer dans les tourbières. 

Un bois qui ressemble à demain.

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