(Plage de Guidel - Bretagne.) |
Le faix pesant de mon passé
Fléchit mon présent en arrière
Et je trébuche à la lumière
Des jours de longtemps délaissés.
De la saison des canicules
J’espère un orage de feu
Qui, sauvage, balaye et brûle
De ce qui fut, tout ce qu’il peut.
J’espère en la rivière en crue
Qu’elle charrie en son torrent
De noir oubli, les choses vues
Que je m’en vais remémorant
Et je guette la survenue
Pour ce qu’il reste d’essentiel
En cette existence têtue
De l’immense arc-en-ciel.