Affichage des articles dont le libellé est silence. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est silence. Afficher tous les articles

dimanche 22 mars 2020

Silences.




Lorsque j’écoute le silence
J’en découvre les variétés :
Il y a celui de l’absence ;
Lorsque j’écoute le silence

Je perçois celui de l’errance,
Celui de la sérénité
Et puis de l’espérance
Lorsque j’écoute le silence.

Je sais, pour l’avoir escorté,
Celui des muettes souffrances ;
Celui de la simplicité,
Lorsque j’écoute le silence,
M’est source de jouvence.

J’en sais un souvent irrité,
Un autre de réminiscences,
J’en sais même un de charité ;
Lorsque j’écoute le silence
J’en découvre les variétés .

                               ***

dimanche 27 janvier 2019

La nuit aujourd'hui.




La nuit multicolore brille
Où les reflets des rues scintillent :
Éclairage des devantures,
Éclat des phares de voitures
Et feux-rouges des carrefours.
Rouge, orange et vert, tour à tour,
Pour diriger les longues files,
Et leurs clignotements fébriles,
Qui veulent se précipiter
Au plus loin de l’obscurité
Où la nuit redevient profonde.
La même nuit dont la faconde
Anime ici mille rumeurs,
Éclats de voix, bruits de moteur
Qui grincent, grondent puis s’éteignent
Sous l’éclat figé des enseignes.
La nuit qui s’illumine ici,
Artificielle, sait que si
Vous prenez la rue adjacente,
Si délaissée, si peu passante,
Vous la retrouverez sans fard.
Non plus la nuit des couche-tard
Qui poursuivent leur insouciance
Mais la nuit sombre de silence
Sous la masse noire des toits,
Toute de paix, un peu d’effroi.

                               ***     
  

vendredi 28 septembre 2018

Le silence bavard.




Rien n’est moins silencieux que le silence
Dans un appartement trop familier.
Un bibelot vous fait la révérence
Et vous raconte un moment oublié,
Sur les rayons de votre bibliothèque
Tel livre hors d’âge évoque vos parents :
Et que ce soit Nerval ou bien Sénèque 
Combien de voix murmurent dans ces rangs 
Fragiles et glorieux de leur poussière ?
Ils réveillent l’écho des soirs anciens
De discussion dans la douce lumière
De cette lampe en faïence de Gien
Qui par hasard a conservé sa place
Et je pense, songeur – suis-je à blâmer ? –
Mais toi, miroir, conserves-tu la trace,
Sans en parler, des visages aimés ?

                               ***