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lundi 22 juillet 2019

Midis.



(Saumur.)   

Midis de chaleur fiévreuse
Où la lumière joyeuse
Cerne les meules de foin
Et l’ombre dans les recoins ;

Midis où l’heure paresse
Autour d’un verre embué,
D’un somme continué,
Quelquefois d’une caresse ;

Midis d’un livre ébauché
Au demi-jour des persiennes,
Et des songes qui contiennent
Tous les royaumes cachés ;

Midis heureux et sans âge,
Débonnaires, insouciants,
Nous vous sommes accueillants
Et vous passez ; quel dommage !

                               ***

lundi 12 février 2018

Au jardin.




Sur une chaise en mon jardin
J’attends heureux que le temps passe ;
L’après-midi tire à sa fin.
Des réflexions que je pourchasse
Il m’en échappe l’essentiel,
La chose n’a pas d’importance
Et je regarde au fond du ciel
Se perdre un moucheron qui danse.
Que puis-je désirer de mieux
Que ces minutes inactives
Où mon esprit, qui se fait vieux,
Comme en sa jeunesse dérive ?

                               ***       

lundi 16 octobre 2017

Oublier.



(Crépuscule sur le Scharrachberg - Alsace.)
Je veux enfin me reposer
En oubliant l’heure qui passe
- Ce que je n’ai jamais osé –
Je veux enfin me reposer.

Mais ce temps dont j’ai mal usé
En mon cœur a laissé des traces,
Au point que le voilà blasé,
Incrédule à toute bonace[1].

Mon cœur, il faut vous accoiser[2]
Et ne plus parler qu’à voix basse :
Je veux enfin me reposer
En oubliant l’heure qui passe.

                               ***


[1] Etat de la mer quand elle est étale.
[2] Accoiser : rendre coi dans le sens ici de pacifier.

samedi 13 mai 2017

Instants Infimes.



(Strasbourg - Bâtiments de l'ENA, ex prison pour femmes, ex-commanderie St-Jean en l'île verte.)

Infimes instants de la pénombre obscure,
Calmes, silencieux et que la nuit épure,
Temps rare et précieux dont les fragments murmurent
Un chant de bonheur aux accents de raison,
Comme un hymne clair, tranquille et profond,
Infimes instants, voici votre maison.

Voici pour vous louer l’hôte accueillant
Et le foyer loin du monde bruyant,
L’humilité loin des discours brillants ;
Heure plaisante aux rimes pérégrines,
Voici le lieu de paix loin des doctrines
Et l’huis bien clos où nul ne tambourine.

                               ***