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jeudi 13 février 2020

Au Sud.



(Monteriggionni - Toscane - Italie.)

C’est ici seulement que je trouve ma place
Et les heures du jour qui marquent mon repos
Savent mieux que mon rêve et bien mieux que mes mots
Distiller ce bonheur dont j’ai perdu la trace.

C’est encor l’olivier pour ce long face à face
Où la déesse[1] parle au cœur de ses dévots,
Et parsemé de fleurs, l’arbre[2] cher aux héros,
C’est la rose d’Alep que le couchant enlace.

C’est aux lointains bleutés l’étonnement marin
Et le chevauchement des collines sans fin
Où le jour déclinant en ses ombres poudroie,

C’est la lumière d’or qui n’a jamais cessé,
Couronne d’une gloire où scintille la joie
Sur le cours hésitant de ces jours trop pressés.

                               ***       


[1] La déesse Athéna ou Minerve dont l’olivier est l’emblème.
[2] Le laurier dont on fait les couronnes.

mercredi 22 mars 2017

Printanièrement Vôtre.





Voici le printemps qui revient,
Voici les fleurs et les feuillages
Et la lumière à votre image ;
Voici le printemps qui revient,

L’amour avec  en apanage
Tout votre espoir et tout le mien,
Et puis, et puis, tournez la page,
Souriez-moi, ne dites rien,
Tout le plaisir s’il vous convient
Et tout le bonheur de notre âge ;

Voici le printemps qui revient.
Voici les fleurs et les feuillages.

                               ***

mardi 28 février 2017

Un Autre à la Même Place.



(Anzy-le-Duc.)


Il dort ici des souvenirs
Que je retrouve avec plaisir
Et presque autant de rêveries,
D’amusements, de fantaisies.
Je reviens n’ayant rien perdu,
Je le crois, de ce que je fus,
Et cependant le temps qui passe
Me fait autre à la même place.
Je vois ce qu’autrefois j’ai vu,
Je m’y reprends : il n’y est plus.
Ce sont pourtant les mêmes choses
Qui m’y plaisent et me reposent
Et  dans mon cœur je tisse un lien
Du jour présent aux jours anciens
Afin qu’ils rient et s’interpellent,
Se comparent et s’entremêlent,
Qu’ils se rassurent du regard :
Il n’est jamais ni tôt, ni tard ;
On ne perd que ce que l’on quitte
Lors de ma prochaine visite
D’ici cinquante ou soixante ans
Je pourrai vous en dire autant.

                               ***

lundi 2 novembre 2015

Plaisirs simples.






J’agrémente un dîner tardif et solitaire
Du rubis d’un vin gai tout comme l’est sa terre
Et ma tête et mon cœur et la salle à manger
Voient soudain leur humeur du tout au tout changer.
On n’est jamais tout seul quand on lève son verre
A la santé de celle ou de ceux qu’on révère,
Parents, nobles amis et quelquefois défunts ;
Une bouteille et moi ne feront jamais « un ».
Si mon jambon n’est pas très « aristocratique »,
Son mariage à mon vin est exempt de critique,
Mon fromage de chèvre après lui renchérit
Sur le plaisir gourmand qu’en le mangeant j’ai pris
Et quant à mon dessert de délicieuses pommes
Il vient parfaitement achever cette somme
Si bien que quoique seul, avec ce vin de choix,
Me voici satisfait autant ou plus qu’un roi.

                                      ***