jeudi 25 août 2016

Anaphore Etoilée...




Le sable fin de nos instants
Qui s’écoule et qui nous mesure
Répète ce qui nous attend ;
Comment résister à l’usure
De l’espoir, de l’être et du temps ?

Bel été que les nuits sont douces
Où se remémorer l’antan
Que leur nombre au vague repousse
Certaines fois en l’imitant
Comme un chemin que l’on rebrousse !

Silhouettes d’obscurité
Qui passez au coin de ma rue,
Bribes de mots en liberté
Vous êtes l’histoire entrevue
Si chère aux nuits de mon été.

Minuit revient, minuit encore,
Minuit tant de fois raconté,
Les mêmes étoiles décorent
Les mêmes toits de la cité
En une muette anaphore.

                               ***    
   

Banquet à L'Ancienne.






Habillez la table de blanc,
Que les coupes de cristal brillent,
Disposez dans un même élan
Les couverts d’argent de famille,

Qu’on sente partout le sapin
Et les gâteaux à la cannelle,
Que l’on débouche les bons vins,
Que l’on givre la mirabelle !

Un premier toast à la santé
De celui qui fit ce Sauternes
Et le second en liberté ;
Vos regards sont déjà moins ternes.

Trouvez chacun le siège ad hoc,
Pâtés et chaud-froid de volaille :
Le troisième c’est un Médoc.
L’oie et le bœuf s’ils se chamaillent ?

Nous les allons mettre d’accord.
Le fromage veut un Bourgogne,
Un seul, c’est peu, un autre encor :
Pommard et Beaune sans vergogne


Et pour finir, comme il se doit,
Charmants amis, belles compagnes,
Au dessert quel qu’en soit le choix,
Faites honneur à ce champagne !

                               ***                       

mercredi 24 août 2016

Un Eté sur la Loire.



(La Loire à La Charité sur Loire.)



A la poursuite de mes rêves
Mais toujours inutilement,
Que voulez-vous, la vie est brève,
Je ne puis pas faire autrement.

Un soir encore aux bords de Loire,
L’été naît indéfiniment
En reprenant la même histoire
Que je vous écris simplement.

Une maison et fraîche et sombre
En quelque midi flamboyant,
Un grand jardin et ses coins d’ombre…
Hélas,  que dire en s’éveillant ?

Ce ne sont là que des images
Et des images d’autrefois,
Quelques souvenirs au passage
Et les échos d’anciennes voix.

                               ***        

jeudi 11 août 2016

Les Contes d'autrefois.






C’était en fin d’après-midi,
Les arbres étaient blancs de givre
Et nous étions un vendredi.
L’hiver semblait sorti d’un livre,
L’un de ceux que j’aimais enfant,
Rempli de ces vieilles légendes
Que j’aime encore maintenant :
Celles qu’il faut que l’on entende
En frissonnant un peu de froid
Car la vendeuse d’allumettes
Ne connaîtra jamais de toit
Et que la mort de la pauvrette
Est aussi triste qu’autrefois.
Celles qu’il faut que l’on entende
Dites par l’une de ces voix
Qui vous en fît un jour l’offrande
En souriant comme il se doit.
Elle n’est plus ou plus la même
Mais l’hiver lui ne change pas ;
Ce conte là parlait de Brême,
Cet autre sans doute d’un chat…

                               ***        

Au Bord de la Rivière.






Je suis le promeneur au bord de la rivière
Qui coule vers la mer et qui s’enfuit sans fin,
Symbole de nos jours, figure du destin,
Voici mon espérance et voici ma prière :

Qu’à deux nous entendions murmurer sur les pierres,
Le flot bruissant qui passe et poursuit son chemin,
Vagabonds insouciants du proche lendemain,
Pour mieux emplir d’amour notre âme toute entière.

                               ***