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jeudi 13 février 2020

Au Sud.



(Monteriggionni - Toscane - Italie.)

C’est ici seulement que je trouve ma place
Et les heures du jour qui marquent mon repos
Savent mieux que mon rêve et bien mieux que mes mots
Distiller ce bonheur dont j’ai perdu la trace.

C’est encor l’olivier pour ce long face à face
Où la déesse[1] parle au cœur de ses dévots,
Et parsemé de fleurs, l’arbre[2] cher aux héros,
C’est la rose d’Alep que le couchant enlace.

C’est aux lointains bleutés l’étonnement marin
Et le chevauchement des collines sans fin
Où le jour déclinant en ses ombres poudroie,

C’est la lumière d’or qui n’a jamais cessé,
Couronne d’une gloire où scintille la joie
Sur le cours hésitant de ces jours trop pressés.

                               ***       


[1] La déesse Athéna ou Minerve dont l’olivier est l’emblème.
[2] Le laurier dont on fait les couronnes.

vendredi 11 mai 2018

Citadin.




Si j’allais au jardin profiter du soleil ?...
Mon jardin ? Un balcon, pas même une terrasse,
Mais s’il fait doux et beau la meilleure des places
Pour les roucoulements de pigeons sans pareils ;
Peut-être un seul, en fait, mais il en vaut bien trente.
Il fait très bon et dans leurs pots les plantes poussent,
Leur bonne volonté florale me contente,
Mon livre m’intéresse ; en somme l’heure est douce !
S’il n’y a, pour l’instant, personne dans la cour
Où déjà l’ombre naît, ce n’est pas le silence,
J’entends les voix des appartements d’alentour,
Bribes de mots, des voix d’enfants, des voix d’adultes,
Un fond sonore citadin guère embêtant
Pour qui ne fait trop rien. Ce n’est pas que j’exulte
Sur mon balcon mais, voyez-vous, je suis content.

                               ***    
   

mardi 23 janvier 2018

Santé !




Un bon verre à la main,
Un soir d’humeur légère
Et des mots un peu vains 
Un bon verre à la main.

Le beau rubis d’un vin
A la vieillesse passagère
Dit au présent qu’enfin
Il vaut mieux que naguère.

Les vagues sont amères
Et souvent le destin ;
A ma santé j’espère
Ce soir moins que demain !

Voici venir la fin,
Voici le dernier verre,
Du reflet qui s’y tînt
Toute une nuit s’éclaire

Où j’avais pour dessein :
Ce rire nécessaire,
Un bon verre à la main,
Un soir d’humeur légère !

                               ***