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lundi 2 novembre 2020

Toussaint.

 

 


 

C’est un jour pluvieux de Toussaint

Où, dans une époque indécise,

On s’interroge sur demain ;

La mélancolie est de mise :

C’est un jour pluvieux de Toussaint.

 

C’est un peu plus, c’est un peu moins,

Une fête et ce goût de cendres,

Que feraient-ils ceux qui sont loin ?

Mais pour répondre il faut entendre ;

C’est un jour pluvieux de Toussaint.

 

Si vous pleurez prenez grand soin

Qu’alentour il n’y ait personne,

On en rirait à tout le moins ;

Que le ciel est gris en automne,

C’est un jour pluvieux de Toussaint

 

Si vous allez aux quatre coins

De ce pays qui s’abandonne

Tachez de m’éclaircir ce point :

Je n’entends pas de glas qui sonne ;

C’est un jour pluvieux de Toussaint.

 

C’est un jour pluvieux de Toussaint

Où fleurissent les chrysanthèmes,

C’est un peu plus, c’est un peu moins,

C’est encore un autre et le même,

Quelques souvenirs dans un coin,

Une pierre sur ceux que j’aime :

Au pays des regards éteints

C’est un jour pluvieux de Toussaint.

 

                               ***

samedi 26 septembre 2020

Le vent à ma porte.

 


Le vent s’est remis à souffler

Qui balaye les feuilles,

Qui balaye les jours ;

Les amours que l’on cueille

Ne durent pas toujours.

La quiétude non plus,

Le bonheur moins encore,

Il pleut comme il a plu,

Comme il pleuvra encore

Et ces vers bien connus

Qu’un souvenir m’apporte,

Sans doute me sont dus ,

Que Rutebeuf fit de la sorte :

Sur le seuil de ma porte

Le vent s’est remis à souffler.

 

                               ***       

jeudi 20 août 2020

Dehors, dedans.

 

 

 

Le soleil était-il de la partie ?

Sur le chemin, je crois, oui, plus ou moins,

Mais de retour -par quelle fantaisie ?-

Dans ma maison je n’en retrouve point.

 

L’été, dehors, se mâtine d’automne

Mais au foyer règne déjà l’hiver

Et la nuit tombe, il n’y a plus personne ;

Je me souviens des bois tissés de vert,

 

D’un soleil jeune au désir de caresse,

De la douceur du murmure du vent,

D’un arc-en-ciel en guise de promesse ;

Je m’en souviens, j’y repense souvent.

 

Je sais encore, hélas, bien d’autres choses,

Dehors, déjà, l’été touche à sa fin,

Il me redit ce que dure la rose

Et qu’en hiver on la désire en vain.

 

                        ***