En ce mois
de printemps la Loire va rapide,
Par les
vergers fleuris, par les forêts humides,
Dessous les
murs de Blois, sous les clochers de Tours,
Scintillante
au soleil qui termine ce jour.
Une douce
lumière aimée des vieux poètes
Rappelle un
souvenir de chansons et de fêtes,
Accrochant à
l’ardoise au sommet des vieux toits
Un éclair
miroitant plus joyeux qu’autrefois.
Et le vent s’est
fait doux et la plaine est tranquille,
L’ombre
vient souligner les remparts de la ville,
La turquoise
au lointain dans le ciel transparent
Emporte le
vol lent de trois corbeaux errants.
Je ne sais
ce qui vient et je vois ce qui passe,
N’ai-je pas
entendu les trompes d’une chasse,
La meute
piétinante et ses furieux abois,
Le doux
rythme d’un vers que chantait une voix ?
Mais le soir
va tomber sur le château d’Amboise,
Sur Loches
en ses murs que le vieux donjon toise,
Pour que le
flot murmure en ses bords étonnés
L’écho s’affaiblissant
de mes vers surannés.