(Château d'Assier - Quercy.)
Quand
ferai-je crouler
Ces hauts
murs qui me tiennent
Reclus et
désolé ?
Ma tombe est
d’obsidienne,
Mon caveau
de granit,
Inutile à
Ségeste,
Infécond
pour Tanit,
A moi-même
funeste ;
Sépulcre
injustement
Scellé sur
ma pensée,
J’ai rêvé
longuement
De pierres
fracassées
A la force
des mots,
De serrures
forcées
Et de
prendre d’assaut
Cent
poternes hersées,
Cent châtelets
puissants,
Mille tours
et courtines,
Cent
bastions rugissants,
Mille fossés
d’épines
Profonds et
croupissants,
Avant de
mettre en flammes
Le palais oppressant
Où se languit
mon âme.
Mais hélas
les donjons
Comme les
barbacanes
Sont restés
ce qu’ils sont
Et je
demeure un âne.