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jeudi 20 août 2020

Dehors, dedans.

 

 

 

Le soleil était-il de la partie ?

Sur le chemin, je crois, oui, plus ou moins,

Mais de retour -par quelle fantaisie ?-

Dans ma maison je n’en retrouve point.

 

L’été, dehors, se mâtine d’automne

Mais au foyer règne déjà l’hiver

Et la nuit tombe, il n’y a plus personne ;

Je me souviens des bois tissés de vert,

 

D’un soleil jeune au désir de caresse,

De la douceur du murmure du vent,

D’un arc-en-ciel en guise de promesse ;

Je m’en souviens, j’y repense souvent.

 

Je sais encore, hélas, bien d’autres choses,

Dehors, déjà, l’été touche à sa fin,

Il me redit ce que dure la rose

Et qu’en hiver on la désire en vain.

 

                        ***

dimanche 3 mai 2020

Retour en arrière.



(Derrière l'église de La Salute - Venise. )

Te souviens-tu des canaux de Venise ?
Dans le soir qui descend leurs berges sont plus grises,
Nos « je t’aime » d’alors les arpentent toujours
Et nos rêves y poursuivent leur cours.

Le crépuscule éteint, les marbres blancs s’effacent,
Teint de rose un dernier nuage passe,
T’ai-je embrassée dessus ce pont ?
Comme le temps me semble long,
Fais à ta guise ;
En t’écrivant moi je me souviens de Venise.

                               ***

mardi 14 avril 2020

La chandelle.




A peine un courant d’air,
La flamme dodeline
Sur les reflets de cuivre du bougeoir,
C’est à peine si l’on devine
La pièce plongée dans le noir
Et peut-être que dans un coin
Quelqu’un regarde la bougie,
Les yeux dans le vague, très loin,
Dans le monde clos de sa vie.
Et dans ce monde sûrement
Il y a toi, toi et le temps,
Comme une plaine immensément
Vaste, si familière et belle tellement,
Oh oui, si belle, ensoleillée immensément.
Il y a le ruisseau, c’était un jeu d’enfants,
L’été des minuits de l’étang
Et le chemin serpent,
Sinueux et tentant,
Le crépuscule au bord du champ…
La cire coule doucement
Et son halo berce la table
Imperturbable,
Imperceptiblement
De son tremblement clair
Au moindre courant d’air.

                               ***