mardi 12 juillet 2016

Ô Prince...






Noir intense des ombres à l’emporte-pièce
Qui découpent midi sur les places désertes
Où l’été lumineux s’enflamme de liesse
-Et pas un souffle d’air par la fenêtre ouverte -,

Noir aigu des cyprès plaqué sur un ciel bleu,
D’un bleu profond de céramique, étincelant
Sur l’ocre des murs et des toits d’où, tortueux,
Naît et s’échappe un chemin de calcaire blanc,

Noir implacable, es-tu le contraire de l’absence ?
Aux perles de cristal des fontaines bruissantes,
Un écrin de velours, aux heures qui s’avancent,
Sereine négation de l’aube évanescente ?

Limite du soleil, frontière de l’été ?
Es-tu le réfractaire ou le prince invaincu ?
Dans cette lutte es-tu le héros entêté
Ou l’ermite impuissant à qui le rêve a plu ?

                               ***                                                   
   

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