Je me
souviens que je fus arbre
Et je revois
mon fût puissant
Plus droit
et serein que le marbre
Des vieux
temples éblouissants,
Ma cime,
flambeau de lumière
Et mes
racines en ruisseaux
Qui
cheminaient vers la rivière
Partager la
fraîcheur de l’eau
Dessous la
terre obscure
A la
longueur du temps ;
Je revois ma
verte parure,
Quatre
saisons, un seul printemps
Aux
innombrables renouveaux.
Je me
souviens que je fus arbre
Et je
voudrais l’être à nouveau.