Ma lampe de
bureau comme un phare perdu
Dans la nuit
qui l’entoure , océan de silence,
Où le ressac
des jours finit et recommence ;
Quel navire
emprunter pour ce voyage ardu
Quand les vagues
du temps ont déjà, sur la grève,
Tant de fois
rejeté tous les débris épars,
Misérables
fragments de ces vaisseaux de rêve
Qu’armèrent
nos espoirs pour tant de vains départs ?
Le phare
dans ma nuit brille toujours, placide,
La vague
suit la vague évoquant l’horizon ;
Quel navire
d’ici quand ses cales sont vides
Ne
repartirait pas même en morte saison ?