Grain après
grain, du col d’une ampoule de verre,
Un peu de
sable fuit, silencieux et pressé,
Obstiné,
chatoyant, anodin et sévère,
L’ampoule
est presque vide : une vie est-ce assez ?
Combien
d’heures se précipitent
Sans me laisser
le temps de rien,
Pas une
d’entre elles n’hésite,
Aucun effort
ne les retient.
Que faire
avec ce qui m’en reste ?
Je n’ai pas
le temps d’y penser
Que la
dernière d’un pas leste,
Moqueuse,
achève de passer.
Il n’est
plus à présent que cette ampoule vide
Dont le
verre étincelle ou ce mot « sablier »…
Nul souffle
sur l’étang où s’efface une ride
Et le livre
se clôt sur un nom oublié.