dimanche 19 mars 2017

L'Ombre.





Une ombre à peine et plus nocturne que la nuit,
Plus froide aussi où pas une étoile ne luit,
Et plus opaque encore et triste en son silence
Une ombre qui s’en va, plus lasse que l’errance,

Soumise à je ne sais quelle condamnation
Irréversible et d’éternelle perdition,
Une ombre dans la nuit, tellement douloureuse,
Sans visage et sans voix, une ombre malheureuse.

Une ombre en qui tes jours ont – le sais-tu ? – leur part
Et dont tu n’oses pas, toi, croiser le regard !
L’un qui n’est que par l’autre et tous les deux sinistres
Plus qu’au bûcher des morts les flûtes et les cystres,

Une ombre qui revient au bout de chaque jour,
Une ombre silencieuse à qui demeure sourd,
Tu le sais mieux que moi car l’ombre te ressemble,
C’est peut-être pourquoi je vois que ta main tremble…

                               ***

Aucun commentaire: