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vendredi 7 février 2020

Promenade en Bretagne.



(Île d'Ouessant - Bretagne.)

Les nuages qui s’allongent et passent
En leurs gris lointains reflètent la mer,
Dans les champs vides les sillons retracent
Docilement les chemins de l’hiver.

Horizons lumineux où le vent joue,
Flaques des chemins creux au ciel de plomb,
Trois pas dans l’herbe et trois pas dans la boue
De la colline au hameau de maisons.

Et le ruisseau qui longe la chapelle,
Clocher d’ardoise et fronton mordoré,
En fuyant sous le pont sans fin rappelle
Comme un office à peine murmuré.

Un oratoire, autrefois une foule
Mais cette après-midi mon seul regard
Et le vent qui s’en vient parler de houle
Dans le soleil qui s’approche et repart.

                               ***

mercredi 21 août 2019

Une chanson en Cornouailles.




Pissenlits, boutons d’or et primevères,
Vergers en fleurs, tulipes des jardins,
Qui peut garder quelque penser sévère ?
Printemps, vous êtes un joyeux gredin !

Je suis les chemins creux de Cornouailles,
Chantant où j’entends le merle chanter,
Des chants d’amour, des chants de fiançailles,
Qu’Avril au loin s’amuse à répéter.

Marcheur marchant au chemin qui chemine,
Prête l’oreille et reprend le refrain,
La vague azur que l’écume domine
Chante de même avec autant d’entrain.

Au doux printemps de la vieille Bretagne,
Aux jours d’entre l’iris et le lilas
Que cette joie nouvelle, en croissant, gagne
Jusqu’aux plus malheureux et aux plus las !

                               ***        

Un printemps breton.




Barrant l’horizon devant moi,
Aux derniers feux du crépuscule,
Brillent les falaises de Groix ;
La vie, un étrange pendule,
Qui va sans cesse pour chacun
De l’espérance qui persiste
A des rêves trop tôt défunts,
Me trouve ce soir réaliste.
J’admire le bleu de la mer
Et l’ocre doré de la plage,
Le port où mon regard se perd
Aux mats de ces bateaux trop sages,
Le soir me semble assez content
Des vagues d’argent débonnaire
Et je me dis que ce printemps
A fait du mieux qu’il pouvait faire.

                               ***