Ici c’est
encore le calme et le silence
Mais l’étude
n’est plus, il s’en faut, sans soucis.
Dehors un
vent mauvais tourbillonne et s’élance,
Une rumeur
grandit, prémices de violences,
Un destin
fait d’excès, d’ombre, d’erreurs aussi ;
C’est encore
la calme et le silence ici.
Des tomes
oubliés ouvrent les vieilles pages
D’une ode désuète,
d’un sonnet dépassé,
Murmures
harmonieux des amours d’un autre âge,
Et pourtant –
regardez ! -, ni plus fous, ni plus sages…
Un parfum de
papier que le temps a chassé
Sur des
rayons lointains de poussière embrassés.
Ici le temps
n’est plus à de vains bavardages,
Ma plume,
hâtons-nous, l’époque a rétréci,
Les jours
nous sont comptés, voici venir l’orage
Où l’amoureux
des vers est un vain personnage
Et le
gardien des mots, un songe-creux ranci ;
Hâtons-nous donc,
ma plume et poursuivons ainsi,
Achevons le
travail comme ces vers ici.
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