Éclat d’or
fauve et débonnaire,
Le reflet du
soleil couchant
Sur des
reliures centenaires,
Aussi
paisible qu’un plain-chant
Dans l’ombre
des voûtes romanes…
A l’écart d’un
monde étranger,
Un instant
dont la paix émane
Et qu’on
aimerait prolonger.
Le
crépuscule se propage
Et lent, et
doux, et rassurant,
Au dos
fleuronné des ouvrages
Dont l’ombre
caresse les rangs.
Le
piaillement des hirondelles
Mène sa
ronde autour des toits,
Il monte une
lune nouvelle
Par-dessus la
cime des bois,
Et dans la
grande bibliothèque
La nuit
commence de voiler
Les rayons
et la frise grecque
Sous le haut
plafond ciselé
D’amours en
stuc et de feuillages;
Dans un
fauteuil à haut dossier
La main s’arrête
sur la page
Où s’estompent
pleins et déliés.