Affichage des articles dont le libellé est anxiété. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est anxiété. Afficher tous les articles

lundi 4 janvier 2021

La montre.

 

 


 

La montre que j’entends, car j’entends une montre,

La montre que j’entends n’existe pas.

C’est le temps qui me hante, un tic-tac et  rien contre,

La nuit se tait, la nuit n’avance pas.

 

Horloge ou bien pendule est-ce tout ce qui montre

Le but, le terme et vous tient haletant ?

Qui sait pourquoi la nuit est si propice aux monstres ?

Arrêtez-moi ce cadran que j’entends…

 

                               ***

vendredi 19 octobre 2018

L'attente.




C’était un crépuscule à l’Automne étranger,
A la fois doux et triste et la terre était sèche ;
De ce soir si précoce au ciel bleu mélangé
On tirait l’impression d’un monde tête-bêche.

Ces teintes, ces reflets, partout inattendus,
Dans ce décor connu vous mettait mal à l’aise,
Créait le sentiment de n’avoir pas son dû,
D’être, comme l’on dit, entre deux chaises.

La fougère était rousse et le rosier en fleurs,
Chacun s’en inquiétait, c’était peut-être bête
Mais l’on n’y pouvait rien. Cela pesait au cœur
Et l’on se demandait d’où viendrait la tempête.

L’obscurité complète, au pessimisme enclin,
On noircissait pour rien la blancheur du vélin ;
Dans le lourd sommeil où la conscience trépasse,
On rêvait de soi-même et de mots orphelins
En craignant que demain je ne sais quoi se passe.

                               ***

mardi 26 septembre 2017

Frisson.





Je ne sais pas pourquoi cet hiver là me glace
- Est-ce le vent qui mord et le vent qui harasse ? –
Quand je lève les yeux je ne vois qu’un ciel gris ;
La nuit tombe déjà sur les mots que j’écris.
Au long des avenues la foule m’indiffère
Où chacun se mélange et reste solitaire;
Un troupeau de moutons est parfois plus humain
Que ce fleuve sans bords, d’ombres sans lendemains,
Que cet océan triste et ses vagues inquiètes
Qui sans cesse poursuit son inutile quête.
Que de mois ont passé sur leurs étés lointains,
Le soleil s’est voilé dessus leurs murs hautains
Et je ne sais que trop pourquoi mon vers frissonne
Dans ce jour affadi qui pâlit et s’étonne.

                               ***