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dimanche 25 novembre 2018

L'entende qui voudra.




Je suis venu, je vis, je m’en vais et je passe,
Argent, savoir ou biens, c’est en vain qu’on amasse ;
Le pouvoir conquis hier, vous le verrez demain,
Ne demeure pas plus que le sable en nos mains.

Plus encore que nous, les mots sont éphémères
Et de peu de portée et pourtant en leur sein
L’écho d’un au-delà quelquefois se libère,
Vous faisant évoquer on ne sait quel dessein.

A la fois un projet et comme une promesse,
A la fois découverte et pourtant déjà-vu,
A la fois une angoisse et comme une allégresse,
Et bien plus qu’un espoir qu’on craint de voir déçu.

Nous sommes assez peu, nos mots sont peu de choses
Et nous sentons pourtant que cela n’est pas tout,
Que si le monde ment et que si l’homme pose,
Nous avons pris ailleurs un autre rendez-vous.

Et si ce que je dis doit en faire sourire
Quelques-uns parmi vous ou se fâcher certains,
Puisque je l’ai vécu j’ai voulu vous l’écrire
Un peu comme un veilleur annonce le matin.

                               ***

samedi 14 juillet 2018

Le Veilleur.




Au fil des nuits qui se succèdent
Celui qui veille se souvient :
La figure du Temps est laide ;
Que tiendrai-je encore pour mien ?

L’ombre de la nuit se dissipe,
Voulez-vous regarder enfin ?
Pâques fleurissait de tulipes
Et l’été sentait le jasmin.

Le calme régnait dans la ville
Lorsque nous étions, vous et moi,
Presque aussi jeunes qu’inutiles
Et l’avenir avait ses lois.

Nous vivions tous un peu la vie
D’un village ou d’un vieux faubourg
Au temps où les heures unies
Composaient lentement les jours.

Je m’en souviens, je m’émerveille ;
Chacun comprendra s’il me lit,
De renoncements en oublis,
La peine de celui qui veille.

                               ***