J’aime la
ville où les soirs sont multicolores
Sur fond de
ciel bleu noir où le jour traîne encore
Et les
ombres sans voix qui peuplent sa rumeur
D’un pas
pressé, l’indifférence au fond du cœur.
J’aime l’ombre
d’hiver, au carreaux comme un cerne
De
résignation douce et de fatigue terne
Et l’eau
noire déjà qui poursuit ses reflets
De rose et d’occident
aux bords tristes des quais.
J’aime les
pavés gris qu’un crépuscule tendre
A souligné
de bleu quoique on n’y puisse entendre
Que le bruit
du passage et son chant monotone
Quand les
voitures fuient dans le soir qui résonne.
Il doit bien
demeurer à tous ceux qui travaillent
Deux heures
pour le moins avant qu’ils ne s’en aillent
Vers des
foyers sans nom et des mots convenus ;
Je suis
celui qui passe et que l’on n’a pas vu.
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