Les arbres
nus dans le vent froid
De noir et
de blanc s’entrelacent
Sur le bord
des chemins étroits
D’ornières,
de boue et de glace.
La terre est
lourde sur les champs,
Là-bas où l’horizon
s’estompe
L’heure s’achemine
au couchant
Dans les haillons
d’un jour sans pompe.
Un pauvre
jour d’un hiver gris
Où l’étain
du canal s’éloigne
Terne,
monotone et flétri,
Solitude que
rien ne soigne,
Aux flancs
abandonnés
De ces
péniches immobiles
Où l’âge
vient damasquiner
L’ocre de
ses rouilles subtiles.
Et le vent, qui n’est pas disert,
Au soir venu
courbe l’échine
En
traversant les champs déserts
Où la fin du
jour se dessine.