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vendredi 1 décembre 2017

L'or de la vigne.





Je sais l’or de la vigne au pied bleuté des monts
Et la brume légère où flotte la lumière
Du début d’un matin aux heures singulières
Et je sais le vermeil des bois à l’horizon.

J’entends chanter là-bas le ruisseau d’un vallon
Et je vois dans le pré, gouttelettes légères,
Les larmes de la nuit briller au matin, fières
De ces chagrins enfuis et d’un nouveau pardon.

Je sais tout des lointains où se perdent les rêves,
Chaque jour plus hardis, sans fatigue et sans trêve,
Voyageurs insensés des plus petits chemins,

Comme je sais aussi que chaque jour se passe…
La bruyère a fleuri, la grappe se fait vin
Et seuls les souvenirs sous ma plume s’amassent.

                               ***

mardi 4 avril 2017

Matin d'Hiver.




Tôt le matin, le long des quais
A l’heure où l’hiver se complaît
Aux cendres bleutées du silence,
Un passant lentement s’avance,
Tôt le matin,  le long des quais.

Depuis le temps, je le connais,
Il va marchant sans impatience,
Tôt le matin, le long des quais
A l’heure où l’hiver se complaît
Aux cendres bleutées du silence.

Et quant à dire ce qu’il fait
Et quant à dire ce qu’il pense,
Peu vous importe et je me tais
Tôt le matin, le long des quais.

                               ***

dimanche 19 mars 2017

Venise Anadyomène.



(Piste sonore: "Con la Madre" extraite des "Laude di Sancta Maria - La Reverdie. ARCANA.)



Voici,

De bleu, de blanc, d’ocre et de rose
Que l’éclat du soleil impose,
Reflets dansants au gré des flots,
Au miroir brisé des canaux,

De marbre blanc, de pierre grise,
De cuivre au clocher des églises,
De brume d’argent poudroyant
L’aube d’horizons chatoyants,

De mosaïque de lumière
Et d’ombre alternant sur la pierre,
De vague, d’esquisse et de nuit
Où le silence vous conduit,

Venise.

                               ***

jeudi 5 janvier 2017

Un Matin de Novembre.







Des ombres d’or que le soleil effleure
Et qui s’égrènent dans le vent,
Ces matins où légèrement,
La brume s’étire et se meurt,
Blanche soierie de l’automne au déclin
Drapant l’aube froide et légère
Par les bois qui parent la terre
De rouge sang et de soufre opalin.
Des ombres d’or, des étincelles,
Aux prés que le givre cisèle
Et par-dessus, ensorceleur,
Un ciel immense en sa pâleur
Que l’on perçoit déjà s’étendre
Par delà ce jour de novembre.

                               ***

lundi 22 février 2016

Du Vent dans les Vignes.






Je serais plus heureux
Si le grand vent qui souffle, en soufflant,  emportait
Toutes mes déceptions et celui que j’étais,
Tous ces jours qui s’en vont seraient moins douloureux ;
Je serais plus heureux.

Et je vivrais en paix,
Sans penser à jadis, sans rêver à demain,
Sans craindre l’existence et la mort en sous-main ;
Ce monde n’aurait plus du tout le même aspect
Et je vivrais en paix.

Mais le vent qui m’écoute
Ne peut faire envoler que des amours légères,
Les miennes sont de fonte à tout vol étrangères,
C’est tout ce que j’en dis et dont sourient la route
Et le vent qui m’écoutent.

En marchant dans les vignes,
Qui dormaient plus que moi dans cette aube d’hiver,
Pour vous distraire un peu, je composais ces vers
Et je vous les offris, quoiqu’ils n’en soient pas dignes,
En marchant dans les vignes.

                       ***