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vendredi 6 décembre 2019

Au dernier de novembre.




C’est le dernier jour de novembre,
Je n’irai pas me promener.
Le soleil vient illuminer
Les bruns, les roux, les gris et l’ambre
De ce qu’il reste de feuillage
A ces grands arbres domestiques
Qui poussent aux jardins lyriques
Si loin de nos vagabondages.

J’interroge des souvenirs
Qui sont pareils aux feuilles mortes
Et comme elles de toutes sortes,
Voués comme elles à ternir,
Et tout comme elles qu’emporta
Un coup de vent les dispersant,
A disparaître en effaçant
L’ombre de qui les raconta.

                               ***

mardi 19 novembre 2019

Roses de Novembre - Suite.




Avec le ciel gris pour décor,
Les frontons universitaires
Et les dernières feuilles d’or,
Un dernier bouquet solitaire.

Comme les dernières couleurs
Ce sont trois roses de novembre
Alors que l’automne se meurt
Et que l’hiver fait antichambre.

Un jardin, l’université
Et ces roses « mélancolie »
Qui viennent peindre en liberté
Comme une touche de folie

A la barbe et au nez du mois
Des froidures et des grisailles ;
Trois fleurs aux teintes de l’émoi,
Un sourire, vaille que vaille,

Parmi tout ce qui peut compter,
Un rayon de soleil d’été
Qui vient vous réchauffer les membres
En regardant trois roses de novembre.

                               ***

lundi 5 novembre 2018

Divagations.




Une bien grise après-midi,
C’était quelque part en Novembre,,
Et je contemplais, attendri,
Sur les derniers rosiers fleuris
Plus de beauté que n’en remembre
Les amours mortes en Décembre
Qui peuplent encor mon esprit.

J’allais sous un ciel aussi gris
Que le gris terne des murailles,
C’est à l’un que l’autre l’a pris
-N’écoutez pas, n’écoutez pas, je raille-.

Les bancs me sont hospitaliers
Même au cœur triste des automnes,
Ceux que pour vous j’ai oubliés.
Combien d’autels ai-je prié
Pour les gloires qui m’abandonnent,
Combien je vous plains, Perséphone[1],
Qui ne vouliez point vous marier…

J’allais sous un ciel aussi gris
Que le gris terne des murailles,
C’est à l’un que l’autre l’a pris
-N’écoutez pas, n’écoutez pas, je raille-.


                               ***       


[1] Perséphone : mythologie grecque, fille de Déméter, déesse des moissons, enlevée par Hadès, dieu des enfers qui en fait sa femme. Sa mère obtiendra de Zeus qu’elle puisse revenir sur terre six mois par an pendant la belle saison (printemps et été) tandis qu’elle séjournera en enfer auprès de son époux les six mois de l’automne et de l’hiver.