vendredi 1 décembre 2017

L'or de la vigne.





Je sais l’or de la vigne au pied bleuté des monts
Et la brume légère où flotte la lumière
Du début d’un matin aux heures singulières
Et je sais le vermeil des bois à l’horizon.

J’entends chanter là-bas le ruisseau d’un vallon
Et je vois dans le pré, gouttelettes légères,
Les larmes de la nuit briller au matin, fières
De ces chagrins enfuis et d’un nouveau pardon.

Je sais tout des lointains où se perdent les rêves,
Chaque jour plus hardis, sans fatigue et sans trêve,
Voyageurs insensés des plus petits chemins,

Comme je sais aussi que chaque jour se passe…
La bruyère a fleuri, la grappe se fait vin
Et seuls les souvenirs sous ma plume s’amassent.

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