Un petit
vent se promène léger
Et se
faufile allègre entre les lignes
D’or
flamboyant de l’automne des vignes,
Aux derniers
feux d’un jour en viager.
Il est
bavard mais les chants qu’il murmure
Parlent de Juin
à de grands bois roussis
Qui ne l’entendent
pas et n’en ont cure ;
Demain
accueillera Novembre, ici.
Tant pis, il
continue, il batifole,
Le petit
vent qui rappelle l’été ;
La fin d’après-midi
au loin s’envole,
Le petit
vent s’amuse sans compter.
Et c’est le
soir, les couleurs s’assombrissent,
Le petit
vent, comme il était venu,
Repart, bien
loin des feuilles qui pourrissent
Et de ces
bois qui seront bientôt nus.
Il ne faut
pas que cela vous désole,
Ce petit
vent qui courait dans les vignes
Vous le
retrouverez ici -parole !-
Courant pour
vous, joyeux, entre les lignes.